- EAN13
- 9782354802233
- ISBN
- 978-2-35480-223-3
- Éditeur
- Amsterdam
- Date de publication
- 09/04/2021
- Collection
- L'ORDINAIRE DU
- Nombre de pages
- 176
- Dimensions
- 17,5 x 11,6 x 1,1 cm
- Poids
- 154 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Le terme de « superyacht » désigne une embarcation dépassant 24 mètres, voire désormais 30 mètres, sous l’effet d’une course à l’allongement. Au début de ce siècle, il existait environ 2 250 vaisseaux de ce type dans le monde ; deux décennies et une crise financière plus tard, il y en a plus du double.
Loin d’être anecdotique (en France, moins de 0,01 % des immatriculations de véhicules maritimes à moteur sont concernées), la pratique de la plaisance de luxe, apparue au milieu du xixe siècle, met en évidence la sécession sociale et environnementale des plus riches. Non pas caprice, excentricité, lubie de milliardaires au mode de vie extravagant ; mais reflet, expression, indice du monde comme il va. Non pas démesure, mais mesure – celle du délire général qui a pour nom « ordre social ». Forme contemporaine de la « réclusion ostentatoire », la plaisance de luxe nous conduit tout droit aux grandes questions de notre temps – notamment à la reconnaissance juridique de l’écocide comme crime international. De la lutte des classes à la surconsommation des riches, de la fraude fiscale à la délinquance environnementale, du greenwashing à la gestion différentielle des illégalismes : tirer le fil du superyachting, c’est dévider toute la pelote du capitalisme fossile.
Loin d’être anecdotique (en France, moins de 0,01 % des immatriculations de véhicules maritimes à moteur sont concernées), la pratique de la plaisance de luxe, apparue au milieu du xixe siècle, met en évidence la sécession sociale et environnementale des plus riches. Non pas caprice, excentricité, lubie de milliardaires au mode de vie extravagant ; mais reflet, expression, indice du monde comme il va. Non pas démesure, mais mesure – celle du délire général qui a pour nom « ordre social ». Forme contemporaine de la « réclusion ostentatoire », la plaisance de luxe nous conduit tout droit aux grandes questions de notre temps – notamment à la reconnaissance juridique de l’écocide comme crime international. De la lutte des classes à la surconsommation des riches, de la fraude fiscale à la délinquance environnementale, du greenwashing à la gestion différentielle des illégalismes : tirer le fil du superyachting, c’est dévider toute la pelote du capitalisme fossile.
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